Autisme – Témoignage

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Résultats à long-terme sur l’autisme

En 1999, nous avons testé la première version de notre processus pour l’autisme. Nous avons utilisé une technique de résolution de traumatisme pour rétablir un bon fonctionnement épigénétique lors d’un événement-clé de développement. A notre surprise, nous avons eu des résultats immédiats et remarquables chez 4 enfants sur 5 testés. Malheureusement, en dépit de ces succès, nous avons suspendu le projet car nous n’avions pas de compréhension suffisante de la biologie de l’autisme, et nous étions donc dans l’impossibilité d’améliorer la technique.

Au cours de la décennie suivante, nous avons eu la chance de rester en contact avec une des parents pour établir un suivi à long terme. Voici son fascinant témoignage. Son fils de 10 à l’époque a grandi et validé un diplôme en mathématiques

Linda Johnson :

Bonjour,

Je m’appelle Linda Johnson, et mon fils Michael, qui a 21 ans, était autiste jusqu’à son travail avec le Dr Grant McFetridge.

Lorsque Michael a eu 1 an, il a prononcé quelques phrases, puis s’est arrêté de parler. Il ne s’est pas connecté à nous. Il semblait nous voir, son père, sa soeur et moi, comme des meubles qui bougent et font du bruit. C’est ma meilleure manière de le décrire. Il n’y avait pas vraiment de lien humain entre nous. C’était très très dur d’être une mère sans l’enfant.

Aussi, il ne sentait pas de peur, peu de douleur, et aucune connexion avec quiconque ou quoi que ce soit. C’était brutal. Il ne parlait pas. Il ne dormait jamais. J’ai commencé à dormir sur le sol de la cuisine pour le protéger des choses dangereuses qu’il faisait la nuit. Nous avons enlevé le gaz de la cuisine, rangé les couteux hors de portée, verrouillé le réfrigérateur, et déplacé les prises électriques en hauteur. J’ai quelques anecdotes amusantes et terribles. La vie était un enfer.

A l’âge de deux ans, j’ai demandé une évaluation par l’école du quartier. Il fut mis dans la catégorie des enfants aux plus haut besoin de support, et le personnel semblait en colère après moi à cause de l’état dans lequel Michael était. C’était en 1991, et on voyait encore peu d’enfants autistes à l’époque. La croyance populaire à l’époque était que les autistes étaient mentalement retardés. L’école pouvait dire que ce n’était pas le cas avec Michael, et cela a travaillé pour lui. Le rectorat de l’époque avait dépensé 500 000 $ à essayer d’empêcher de donner une éducation à un enfant autiste.

Après des années en école spéciale, il a eu une infection et perdu son audition dans une oreille, et cela lui a permis d’avoir un meilleur soutien éducatif, en tant que malentendant. Sa surdité partielle expliquait aussi pourquoi il répondait si peu aux sollicitations et communications du personnel de l’école. Bizarrement, cela semble l’avoir aidé à parler et comprendre le langage. Il était tout le temps soutenu. Nous avions des réunions régulières, et même plus fréquentes car ses professeurs étaient souvent frustrés par son manque de réponse. On me pressait encore et encore de le médicaliser.

Je me suis intéressé aux pratiques biomédicales, et nous avons fait des progrès. J’ai commencé un programme comportementaliste Floortime, à la maison et avec un coach. Il est devenu plus robuste et sain. Il avait un comportement raisonnablement approprié. Il s’améliora à l’école. Mais la biomédecine ne touche pas à ce que je considère la caractéristique primaire de l’autisme : qu’il n’était pas réellement “présent” ou connecté à nous. Ses mouvements s’amélioraient.

Comment me sentais-je durant tout cela ? Il n’y a pas de mots. C’était tellement traumatisant. L’autisme est une violation du droit à être humain. C’est comme ça que je le sentais. Je pense que toutes les mères ont un puits de chagrin et de trauma. C’était le cas pour moi, et je ne pense pas que tout soit parti.

Grant m’a contacté en 2000, quand Michael avait 11 ans, suite à un post que j’avais fait sur un forum d’EFT. Il a proposé de m’aider avec son nouveau procédé. Après quelques échanges d’emails, j’ai signé un document. Je n’avais aucune idée de comment cela pouvait marcher, mais il y avait quelque chose en Grant que j’appréciais. J’ai décidé de suivre mon intuition et d’avancer.

Le processus a pris environ 45 minutes. Il utilisait une certaine musique, une phrase à répéter, une posture corporelle, et tapoter sur des points d’acupuncture. C’était bizarre, et de façon surprenante, difficile émotionnellement, même si j’avais de l’expérience avec les émotions difficiles.

Je ne savais guère à quoi m’attendre. Je n’ai rien remarqué de différent pendant une semaine, et puis woaw ! Michael a commencé à pleurer la nuit, d’une douleur presque existentielle. Il a commencé à me décrire ses sensations et émotions. C’était complètement nouveau. Michael n’avait jamais exprimé quoi que ce soit d’émotionnel avant. Il s’est senti effrayé et seul, et a commencé à me suivre d’une pièce à l’autre pendant la journée, pour être proche de moi. Il ne me quittait plus. Je ne peux pas décrire à quel point c’était différent. Plus d’une fois, auparavant, avait-on dû faire fermer un magasin pour le retrouver.

J’ai étudié le développement infantile et l’éducation. Je pouvais à peine croire ce que je voyais pendant les premières semaines après le processus. C’était choquant pour moi. Michael avançait à travers tous les stades de développement en quelques jours au lieu de quelques années. Il a rattrapé tout son retard en développement émotionnel qu’il n’avait pas pu avoir étant jeune enfant.

J’aurai dû contacté Grant immédiatement quand Michael a développé une détresse émotionnelle. Grant m’a dit plus tard que cela aurait pu être pris en charge. Mais je me réservais le plaisir coupable de voir mon fils passer par ces expériences et vivre vraiment ses émotions, et de pouvoir connecter avec lui pour la première fois, et je m’accrochais à ça. Désolé Michael ! Si j’avais compris que la détresse pouvait être supprimée sans toucher aux autres aspects émotionnels et de connexion et d’interaction, j’aurai fait appel à Grant.

Mais après cette première semaine, non seulement voulait-il être proche physiquement tout le temps, mais il voulait aussi partager ses pensées et intérêts avec nous. J’ai récemment demandé à ma fille, sa soeur ainée, comment elle se souvenait de cette période. Elle m’a beaucoup fait rire en décrivant avec détail comme son petit frère était devenu un enquiquineur et comme elle voulait juste le faire taire. Il communiquait très très peu avant, et je suppose que c’est une qualité pour un petit frère. Mais elle m’a dit que j’étais extatique.

L’année 2000 est loin, et je ne me souviens plus de tous les détails. Mais le souvenir de Michael me regardant droit dans les yeux, à la recherche d’une connexion, et exprimant de l’émotion, est inoubliable. Un grand moment, peut-être LE plus grand moment de ma vie de mère.

J’ai fait beaucoup de thérapies diverses avec Michael, et il a beaucoup progressé. Vraiment. De mon point de vue, l’enfant autiste est aussi physiquement malade. Je veux recommander la communauté biomédicale. Ils croient que leur enfant peut s’améliorer et récupérer. C’est difficile, quand tout le monde autour et la société vous disent que votre enfant ne peut pas changer.

Grant m’a demandé si les changements sont stables. Oui, absolument. Michael a toujours quelques maux de ventre qui interfèrent avec son énergie et sa concentration occasionnellement, mais c’est temporaire. Cela me rend toujours anxieuse.

Je n’ai pas beaucoup partagé cette partie de l’histoire avec beaucoup de monde. Je suis toujours une maman “biomédecine”. Pendant ces années, lorsque je tentais de décrire les changements chez Michael, on haussait les sourcils d’incrédulité. C’était tellement éloigné de l’expérience des autres que j’ai arrêté d’en parler.

Comment va-t-il maintenant ? Et bien ça a été plus difficile pour lui d’atterrir dans son corps à l’âge de 11 ans qu’à la naissance. Il a regagné ses capacités, mais pas l’expérience émotionnelle ou sociale de son âge. Cela a pris du temps, et il est toujours un peu jeune, moins mature. Ses maux de ventre sont toujours là.

Grant m’a dit que la nouvelle version de son procédé prend en charge des symptômes plus complexes de l’autisme.

Il est maintenant un jeune homme capable et passionné. Il a pris la direction de sa vie, il va à l’université, a de bons résultats dans des matières difficiles, conduit sa voiture. Il a eu la note maximale en Anglais et philosophie. Superbe. Après toutes ces années d’efforts. Il fait toujours jeune pour son âge, mais il grandi encore. Je suis enthousiasmé au-delà des mots, quand je regarde en arrière.

Est-ce que je recommanderai le travail de Grant ? Il dit que son procédé ne traite pas encore 100% des aspects de l’autisme, mais c’est LA seule chose qui a fait une différence majeure. Sans que Michael ne soit “là” et répondant à nous et le reste du monde, les autres thérapies auraient été vides.

Linda Johnson

18 décembre 2009